Apprendre à identifier ses émotions et ses limites : des jeux pour accompagner l’éducation affective des adolescents

Pourquoi travailler émotions et limites à l’adolescence

• Mieux se connaître pour prendre des décisions alignées avec ses besoins et ses valeurs.
• Prévenir les situations à risque en sachant dire oui, non, ou « j’ai besoin de temps ».
• Améliorer le climat de groupe grâce à l’écoute, la coopération et des échanges sereins.
• Renforcer l’estime de soi en apprenant à exprimer clairement ses ressentis.

Principes pédagogiques qui guident les jeux Topla

• Apprendre par l’action : manipuler, jouer, débattre, tester des solutions concrètes.
• Cadre bienveillant : règles de sécurité émotionnelle, droit de passer, non-jugement.
• Co-construction : on compare les points de vue, on reformule, on cherche ensemble.
• Transfert au quotidien : chaque partie se termine par des pistes à appliquer dans la vraie vie.

Jeux Topla pour l’éducation affective et émotionnelle

No Way, Bully ! : comprendre le harcèlement et savoir comment réagir

Conçu pour analyser des situations réalistes de harcèlement et de pression de groupe, ce jeu invite les adolescents à choisir des réactions aidantes et à débattre de leurs conséquences. Il travaille la capacité à reprendre le dessus dans une relation harceleur/harcelé, à trouver des ressources en soi pour ne pas se laisser faire, dans un cadre sécurisé d'un jeu de société.

• Compétences mobilisées : écoute, argumentation, coopération, gestion des conflits.
• Objectifs : reconnaître une situation problématique, chercher des solutions, proposer des réponses non violentes efficaces

Mémo de l’Égalité – Émotions : enrichir le vocabulaire émotionnel

Un support simple et puissant pour nommer précisément ce que l’on ressent. En développant un lexique nuancé, les adolescents gagnent en clarté d’expression et en régulation émotionnelle, conditions nécessaires pour formuler des limites respectueuses.

• Compétences mobilisées : reconnaissance corporelle des émotions, empathie, reformulation.
• Objectifs : passer de « ça va / ça ne va pas » à des ressentis précis et actionnables.
• Mémo Emotions propose des visuels non genrés où filles et garçons peuvent ressentir les mêmes émotions. Dès 4 ans

5 familles d’activités ludiques pour émotions et limites

1. Cartes émotions et besoins associés

Objectif : enrichir le langage émotionnel et relier émotions, besoins et petites actions. Les ados tirent une émotion, racontent une situation possible, proposent un besoin associé, puis un petit pas réaliste pour aller mieux.

2. Thermomètre des limites

Objectif : aider chacun à situer son niveau de confort. On place des scénarios sur un axe « tout à fait OK » vers « pas OK ». Chaque joueur explique son curseur et peut le déplacer après échanges, ce qui légitime le non et montre que les limites évoluent.

3. Boîte à scénarios et choix responsables

Objectif : entraîner la prise de décision. On pioche une scène du quotidien et plusieurs réponses possibles. Le groupe discute des conséquences, choisit une option, puis propose une alternative respectueuse si besoin.

4. Jeux de rôle cadrés

Objectif : mettre en pratique expression claire, écoute et respect du consentement. Des cartes « rôles » et « objectifs » guident de courtes scènes, suivies d’un débrief : ce qui a aidé, ce qui a bloqué, ce qu’on tentera la prochaine fois.

5. Coopération et réparation

Objectif : apprendre à réparer après un dérapage et relancer la coopération. Des cartes « gestes réparateurs » aident à formuler des excuses efficaces et à proposer une action concrète.

Grille simple pour nommer émotions, besoins et limites

Cette matrice structure la parole, facilite l’auto-régulation et s’applique à toutes les activités.

Conseils d’animation pour un cadre sécure

• Règles de départ : respect, confidentialité, droit de passer, attention au vocabulaire.
• Progressivité : commencer par des thèmes légers puis aborder des sujets sensibles.
• Débrief systématique : ce que j’ai appris, ce que je garde, ce que je tente dans la semaine.
• Inclusivité : accueillir la diversité des vécus et rappeler que chaque limite est légitime.
• Transfert : noter une situation réelle où utiliser la compétence travaillée.

Exemple de parcours sur quatre séances

1. Séance 1 : cartes émotions et lexique, mini-défis d’identification.
2. Séance 2 : thermomètre des limites, expression du consentement et du désaccord.
3. Séance 3 : scénarios et choix responsables, conséquences et alternatives.
4. Séance 4 : jeux de rôle, réparation et plan d’actions pour la vie quotidienne.