Apprendre l'anglais à tous les âges ! - entretien avec Marie-Anne Gosse (Les Petits Bilingues)

Apprendre l'anglais à tous les âges ! - entretien avec Marie-Anne Gosse (Les Petits Bilingues)

Aujourd'hui on le sait, maîtriser des langues, et en particulier l’anglais, est essentiel. Ce qui est moins évident c'est quand commencer, comment progresser ou redresser la barre quand le cours d’anglais nous a laissé.e sur le côté…

Nous sommes donc allés à la rencontre de Marie-Anne Gosse qui dirige deux des centres de formation du groupe Les Petits Bilingues, 1er réseau national d'apprentissage de l'anglais en France. Avec leurs 54 centres, Les Petits Bilingues s’adressent à tous les membres de la famille et aux professionnels en entreprise.

Depuis Marne-la-Vallée, Marie-Anne nous donne des conseils pour s’améliorer en anglais ou encore comment utiliser le jeu comme levier efficace d'apprentissage.

 

En France, nous avons tendance à être bons en anglais à l’écrit, mais c’est assez désastreux à l’oral. À quoi est-ce dû selon vous ?

Marie-Anne Gosse : À la différence de certains pays, en France, on commence l’anglais très tard à l’école. C’est censé démarrer en primaire, mais c’est extrêmement variable d’une année à l’autre. Il y a des profs qui ne sont pas formés à l’anglais et pour qui il est difficile de transmettre des notions dans cette matière. Quand les enfants arrivent en 6e, ils sont alors des (pré)adolescents et à cet âge, soit ça passe, soit ça casse.

Je pense qu’il faudrait qu’il y ait des cours plus fun, même pour les ados. Quand je discute avec nos animateurs qui sont des natifs ou de culture anglo-saxonne / binationaux, je me rends compte que les Anglais par exemple passent beaucoup moins de temps sur la grammaire et la conjugaison. En France on s’y attache très tôt, avant même d’être dans le « parler ». Il faudrait presque que les enfants apprennent l’anglais à l’oral avant de l’écrire.

Peut-être qu’on cherche trop aussi à apprendre la même chose, à tout le monde et en même temps. On avance ensemble et s’il y en a qui sont à la traîne tant pis. À l’école, les groupes de langues atteignent souvent les 20-30 élèves. Chez Les Petits Bilingues, nous créons des petits groupes, donc on peut voir si quelqu’un décroche ou n’a pas compris ce que l’on fait. On peut aller le voir et réexpliquer les règles du jeu si besoin.

Quelle est la pédagogie mise en œuvre chez Les Petits Bilingues ?

Nous privilégions le jeu, le partage et l’entraide. Nos animateurs apprennent des choses aux enfants, qui s’apprennent aussi des choses entre eux. Souvent on observe que les enfants étant inscrits chez Les Petits Bilingues depuis quelques années vont aider les petits nouveaux, dans une relation « win-win ». L’enfant montre ce qu’il sait faire et l’explique à son copain. Et ce dernier est rassuré car c’est un enfant de son âge qui l’aide.

Par ailleurs, il faut savoir qu’il existe 10 intelligences multiples. Chaque enfant possède plusieurs intelligences à son actif. Imaginons qu’un enfant apprenne plutôt par le mouvement, dans ce cas-là on fera du yoga et des jeux pour qu’il puisse apprendre le vocabulaire à travers la kinesthésie. On peut avoir des enfants qui sont visuels, donc ils ont besoin de lire le mot pour le retenir ou d’autres ont l’oreille musicale et ils apprennent mieux à travers la musique.

On fait en sorte de proposer plein d’activités différentes afin que chaque enfant, quelle que soit son intelligence, puisse capter le vocabulaire et comprendre ce qui se passe. Si on reste sur une seule intelligence (par exemple l’intelligence musicale, avec les chansons), il y a des enfants qui ne vont pas réussir à suivre parce que ça ne leur parle pas. De nos jours, les enfants sont très éveillés, dès le plus jeune âge. Donc il faut vite trouver le moyen de communiquer avec eux. On ne peut pas tous les mettre dans un moule. Ça ne fonctionne pas.

Chez Les Petits Bilingues, on veut également ouvrir l’horizon. En se posant la question de ce que je peux apprendre à travers l’anglais : ça peut être les maths, à compter, découvrir des pays... Cette année, dans notre centre, on va faire un tour du monde des endroits anglophones sur le thème de l’eau : d’Hawaï à Vancouver, en passant par l’Irlande, la Nouvelle-Zélande, etc. Les enfants pourront découvrir qu’on fait du surf à Hawaï, quels sont les animaux sur place, les tenues vestimentaires des habitants... Ça permet aux enfants de se dire qu’ailleurs sur le globe, on vit autrement, on a une autre culture et on parle anglais aussi.

Pour nous, il est important que les enfants viennent avec plaisir. Chez Les Petits Bilingues, le travail de l’équipe pédagogique va permettre à l’enfant de progresser dans son groupe. Bien entendu, ce sera couplé avec l’investissement de l’enfant. S’il n’a pas envie d’être là, on a beau être les meilleurs du monde, il ne se passera rien. Mais en fait toute notre méthode est là précisément pour lui donner envie et l'encourager avec notre pédagogie positive. Et la 3e partie de l’équation, ce sont les parents. Si les parents accompagnent l’enfant en disant « C’est super, tu vas aller à ton groupe d’anglais. Tu m’expliqueras ce que tu as fait et on le reverra à la maison ». L’enfant va être motivé. Il sera enthousiaste pour s’y rendre et raconter à ses parents ce qu’il a fait. Si c’est abordé comme une activité totalement secondaire en disant : « Tu vas à ton atelier d’anglais, je te dépose et je reviens te chercher dans une heure » et que ça s’arrête là. L’envie de l’enfant ne sera pas nourrie. La famille et l’entourage sont importants dans le processus.

 

Comment se déroulent vos ateliers d’anglais concrètement ?

Nous avons des formules annuelles et des stages pour les enfants de 1 à 18 ans. Avec les tout-petits (les 1 à 3 ans), dans les ateliers « first steps », où les enfants qui ne sont pas encore scolarisés viennent avec l’un de leurs parents, on utilise beaucoup les jeux, des chansons. Par exemple, on simule un pique-nique et là en touchant les objets l’enfant intègre le vocabulaire plus facilement. Les enfants sont vraiment en immersion, prennent part aux activités et ne sont pas juste spectateurs d’une activité se déroulant sous leurs yeux.

Les enfants de tout âge peuvent venir une fois par semaine, dans un groupe avec leurs copains, dans leur centre. Pour les petits jusqu’à 6 ans, on n’a pas d’écrit. On est exclusivement basé sur l’oral, avec des activités, des jeux comme les flashcards, ou des chansons... On met tout en place par rapport au thème qu’on aborde ce jour-là pour faire découvrir le vocabulaire. Après à partir du CE1-CE2, on va permettre aux enfants de commencer à écrire.

Et on a des ateliers de 3 heures en immersion. Dans ces ateliers est intégré le programme de 1h précédent, auquel on ajoute d’autres expériences, comme par exemple le codage sans écran. Les enfants vont découvrir comment diriger un robot en bois par la programmation. Ils feront des jeux en rapport avec cela et apprendront ainsi par le mouvement. Ou alors ils découvriront, à travers une activité dédiée, les différentes sources d’électricité : l’éolien, le soleil… où ils montent des maquettes en bois, avec des led, pour voir comment cela fonctionne. Et évidemment on recourt chaque fois aux jeux Topla : les tapis, les jeux de cartes, les flashcards, le Top Détective ou Explorer, les mémos. L'aspect ludique est vraiment ancré dans nos ateliers.

Pour les professionnels, on a des formations sur-mesure individuelles. Chacun.e a son compte de formation avec un certain budget et on peut lui proposer différentes formules de 10h ou 40h par exemple, toutes éligibles à MonCompteFormation. Comme la personne est en face à face avec un professeur, on va aller directement à l’essentiel concernant ses besoins en anglais, sans revoir des points qui lui seraient inutiles. Par exemple, une personne m’a appelée récemment en me disant qu’elle va travailler pour les Jeux Olympiques Paris 2024. Elle veut améliorer son anglais car il lui manque du vocabulaire sportif. On va pouvoir lui apprendre ce dont elle a besoin, qu’elle soit capable de s’exprimer, de faire des réunions et des présentations fluides en anglais.

 

Si on veut poursuivre son apprentissage de l’anglais à la maison, qu’est-ce qui fonctionne le mieux ?

Si on a envie que les langues soient bien apprises, il faut que ce soit du quotidien : regarder des dessins animés et des films en anglais, écouter des chansons, apprendre quelques mots un peu tous les jours, faire des jeux si on peut en anglais à la maison, essayer de s’entourer de gens qui parlent anglais pour pratiquer…

Et pour les ados qui sont sur les réseaux sociaux, ça peut être de paramétrer ces réseaux en anglais sur le téléphone, regarder Netflix avec les sous-titres, s’abonner à des podcasts. Il y a énormément de podcasts avec des histoires en anglais, des énigmes ou qui relatent des faits historiques.

Quand on est jeune adulte, on peut partir travailler à l’étranger en étant jeune fille/garçon au pair dans une famille. Je l’avais fait 2 mois pendant l’été, en Angleterre, ça m’avait énormément apporté.

Les correspondances peuvent aussi bien fonctionner. Sur Facebook, j’ai découvert un groupe pour que les enfant puissent s’échanger des lettres et ma fille a désormais une correspondante aux États-Unis. C’est un échange sous format écrit, mais ça pourrait très bien être une visio sur zoom.

Vous avez aussi les gardes d’enfants en anglais qui sont un système intéressant, comme on le fait chez Les Petits Bilingues avec l'offre Nanny agency. Vous avez une nounou qui garde vos enfants les soirs ou le mercredi. Ainsi votre enfant n’a pas besoin d’aller à l’étranger (ce qui a été rendu compliqué avec le Covid) pour entendre de l’anglais. Il le parle tous les jours avec la nounou.

Et évidemment nos structures, Les Petits Bilingues sont là pour pallier au manque d’anglais qu'il peut y avoir dans la famille et l’entourage des enfants, et au fait qu’on ait moins voyagé à l’étranger ces 2 dernières années.

 

Pour retrouver toutes les offres des Petits Bilingues, cliquez ici


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