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Article: La durabilité au quotidien : un chemin vers un futur responsable avec Ali Clifford

La durabilité au quotidien : un chemin vers un futur responsable avec Ali Clifford

La durabilité au quotidien : un chemin vers un futur responsable avec Ali Clifford

Que pouvons-nous faire pour préserver notre planète face aux défis environnementaux croissants ?

À l’heure où ces défis deviennent de plus en plus pressants, la durabilité est plus que jamais un impératif pour protéger notre planète. Selon les Nations Unies, environ 8 millions de tonnes de plastique finissent dans nos océans chaque année, illustrant l'ampleur des problèmes auxquels nous sommes confrontés. La durabilité, définie comme la capacité à répondre aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs, va bien au-delà de simples choix écologiques. Elle englobe un mode de vie fondé sur une consommation responsable, le respect des ressources naturelles et une gestion efficace des déchets.

Dans une société de consommation rapide, chaque décision d’achat, chaque geste quotidien et chaque habitude de vie peuvent avoir un impact direct sur l’environnement. En revenant à des pratiques simples et locales, comme la réduction des déchets, la réparation d’objets ou l’achat d’occasion, nous pouvons agir concrètement pour limiter notre empreinte écologique. Ces petites actions individuelles, bien qu’apparemment modestes, peuvent se conjuguer pour engendrer des changements à grande échelle.

Dans cette interview, nous explorons le parcours et la vision d'Ali Clifford, consultante en marketing, conférencière TEDx et fervente défenseuse de la durabilité. À travers ses expériences personnelles et professionnelles, elle partage des idées concrètes pour intégrer des pratiques durables au quotidien et dans nos communautés locales. Nous verrons comment des actions simples, comme le bénévolat, la réparation et la réduction du gaspillage, peuvent avoir un impact positif à grande échelle.

 

  • Qu'est-ce qui vous a inspirée à devenir passionnée par la durabilité, et comment votre parcours a-t-il commencé ?

Ayant grandi dans les années 70, dans une famille modeste mais très autosuffisante, la durabilité faisait partie de notre quotidien sans que nous le sachions vraiment. Mon père réparait tout ce qui pouvait l’être, des vélos aux montres, et ma mère confectionnait nos uniformes scolaires sur la table de la cuisine. Nous avions un potager et un mode de vie qui favorisait l’entraide et la réutilisation. Ce modèle de vie, certes humble, était profondément ancré dans une logique d’économie et de respect des ressources, mais à l'époque, cela ne m'intéressait pas particulièrement.

Dans ma vingtaine, j'ai choisi de m'éloigner de ce mode de vie en me dirigeant vers le monde de l'entreprise et du design, où j'étais davantage axée sur la réussite professionnelle et la consommation moderne. Ce n'est que bien plus tard vers 30 ans, après la naissance de mon premier enfant, que j'ai pris conscience de l'importance de ces valeurs de durabilité. Mon parcours a été largement influencé par ma sœur, dont l'approche raisonnée et respectueuse de l'environnement dans l'éducation de ses propres enfants m’a beaucoup inspirée. C'est alors que je me suis sentie appelée à revenir à ces principes, non seulement pour ma propre vie, mais aussi pour offrir à mes enfants un avenir plus respectueux des ressources et de l'environnement.

 

  • Pouvez-vous partager des exemples de petites actions locales durables que vous pensez capables d’avoir un impact significatif ? 

Il existe de nombreuses petites actions locales qui, lorsqu'elles sont multipliées, peuvent réellement avoir un impact durable et significatif. L'un des moyens les plus puissants de contribuer à la durabilité est, à mon avis, le bénévolat. Si l’on a le temps, cela permet de s’engager dans des initiatives locales et de faire une différence tangible, tout en renforçant le tissu social.

Par exemple, soutenir des projets comme des jardins communautaires ou des fermes biologiques locales permet de créer des liens solides au sein de la communauté, tout en soutenant l'agriculture durable et locale. Ces initiatives ne profitent pas seulement à l'environnement, mais elles offrent également des opportunités d’apprentissage, comme la gestion d’un potager ou l’apprentissage des principes de l’agriculture biologique. C'est une manière concrète d’encourager une consommation responsable et de favoriser l’autosuffisance locale.

Une autre idée est de s'engager dans des programmes d'éducation environnementale, par exemple en distribuant des kits de recettes végétales de saison aux écoliers. Ce type de projet non seulement sensibilise les jeunes générations aux bienfaits d’une alimentation plus durable, mais il contribue aussi à la réduction du gaspillage alimentaire et à la promotion d’une alimentation locale.

 

  • Comment voyez-vous le lien entre les efforts de durabilité locale et les enjeux environnementaux mondiaux ? De petites actions peuvent-elles vraiment contribuer à un changement majeur ?

Je suis convaincue que les petites actions locales, bien qu'elles puissent sembler modestes, peuvent avoir un impact considérable sur les enjeux environnementaux mondiaux. Les efforts de durabilité au niveau local contribuent à créer une culture de la responsabilité et de la conscience environnementale, et lorsqu’ils sont multipliés, ces gestes ont un effet d'entraînement bien plus vaste qu'on ne pourrait le penser.

Par exemple, j’organise régulièrement des ateliers de réparation où les participants apprennent à réparer des objets du quotidien, et ce que je trouve particulièrement encourageant, c'est l'enthousiasme et la solidarité qui émergent lors de ces événements. C’est une forme d’engagement qui redonne de la valeur à des objets que l’on pourrait facilement considérer comme jetables, et qui incite les gens à repenser leur consommation.

Ce genre d’action locale, bien qu’apparemment tout simple, s’inscrit dans un mouvement global. Un autre exemple qui me touche particulièrement est celui de The Or Foundation à Accra au Ghana, qui travaille avec les communautés pour trouver des solutions créatives au problème des déchets textiles. Ce projet illustre bien comment des initiatives locales peuvent avoir un impact mondial, en sensibilisant à la gestion des déchets et en créant des opportunités économiques durables pour les communautés.


  • Quels conseils donneriez-vous aux consommateurs (citoyens) qui cherchent à être plus attentifs à leurs décisions d'achat pendant la période des fêtes ? Et d'autres astuces pour limiter le gaspillage alimentaire ?

Je prépare des paniers de Noël pour ma famille, remplis de gourmandises faites maison et de petits cadeaux provenant de magasins de charité comme Oxfam. Nous réutilisons les mêmes paniers chaque année, et conservons nos grands bocaux de passata* pour faire des friandises pour la famille, comme des oranges confites plongées dans du chocolat noir bio. Liés avec un ruban, ces cadeaux faits maison sont créés avec amour. Quant au gaspillage alimentaire pendant les fêtes, je suggère de télécharger l'application Olio, qui vous permet de transmettre ce dont vous n'avez plus besoin à des personnes qui vivent à proximité. 

 

  • Quels changements ou tendances en matière de durabilité vous enthousiasment le plus pour l'avenir ?

Ce qui me réjouit particulièrement, c’est la prise de conscience croissante des citoyens quant à leur impact environnemental, social et de gouvernance (ESG). De plus en plus de personnes intègrent ces critères dans leurs choix quotidiens, que ce soit pour leurs finances personnelles, leurs retraites ou leurs habitudes de consommation.

Dans le secteur de la mode, de nombreuses marques adoptent des pratiques plus durables, en utilisant des matériaux respectueux de la planète, des tissus recyclés, et en mettant en place des programmes de réparation. Un exemple inspirant est le projet SOJO et Marks & Spencer, qui propose un service de réparation et de retouches de vêtements à domicile, rendant cette solution beaucoup plus accessible que de jeter des vêtements endommagés ou mal ajustés.

La mode d'occasion connaît également une forte croissance, avec des plateformes comme Vinted où les utilisateurs ont déjà contribué à économiser 679 kilotonnes de CO₂ en revendant des articles. Dans un autre domaine, l'initiative d'IKEA de racheter des meubles est une démarche innovante et encourageante, qui donne une nouvelle vie aux objets et réduit le gaspillage.

 

  • La durabilité peut-elle réellement être durable à long terme ? 

Il existe un dicton qui dit : « Vivre de manière plus durable n'est pas une mode hippie, c'est une question de survie ». La durabilité n’est pas une tendance marginale, mais une nécessité vitale pour assurer l'avenir de notre planète. 

Les petites actions locales axées sur un objectif peuvent avoir un impact, semant en douceur des graines d'espoir global, sur lesquelles les générations futures pourront s’appuyer.

*conserve de tomates en purée

Liens :

Ali Clifford
TedX Talk 

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